Un « aquarium fleuri »
C’est la drôle d’expression que Monet utilise pour décrire ses Nymphéas ! Le peintre a pourtant trouvé les mots justes pour évoquer ses compositions. Elles nous transportent dans son jardin de Giverny, plus précisément au bord de son bassin, à la surface duquel flottent les nymphéas. Mais l’on peut également voir les troncs sombres des saules-pleureurs, ces arbres dont le feuillage pend vers le sol. Dans Le Matin aux saules, le saule de gauche est représenté sur la berge : Monet a en effet peint l’herbe verte qui pousse au pied du tronc. Celui de droite en revanche semble posé, à plat, sur la peinture : on ne peut voir ni sa base, ni son sommet.
Miroir, mon beau miroir
Un troisième tronc se cache dans Le Matin aux saules, ou plutôt, son reflet ! Regarde à gauche du saule-pleureur de droite, Monet a rajouté des traits de pinceaux noirs sur l’eau : c’est sa manière de représenter le reflet. Car ce qui compte le plus dans les Nymphéas de Monet, c’est peut-être l’eau du bassin, qui reflète tout, tel un miroir naturel.
Du saule au plafond !
À n’en pas douter, Monet aime les saules-pleureurs de son jardin… On les voit, ou on les devine, sur presque toutes les toiles des Nymphéas, comme dans Le matin clair aux saules, ou encore Les deux saules. Avec les fleurs aquatiques du bassin, l’arbre aux feuilles pendantes est l’autre star de ce gigantesque ensemble.