Musée de l’Orangerie

Robert Ryman. Le regard en acte

Ce printemps, du 6 mars au 1er juillet 2024, le musée de l’Orangerie propose de découvrir l'œuvre intrigante du peintre Robert Ryman.

affiche exposition "Robert Ryman. Le regard en acte" Affiche exposition "Robert Ryman. Le regard en acte" musée de l'orangerie

Robert Ryman est un peintre américain, actif à New York à partir des années 1950.
D’abord voué à une carrière de musicien, il travaille pendant des années en tant que gardien de salle au Museum of Modern Art de New York. Il s’y familiarise avec des peintres européens tels que Henri Matisse, Claude Monet et Paul Cézanne, et apprend beaucoup de leurs manières de peindre. Il découvre également les œuvres de Mark Rothko, Jackson Pollock et Barnett Newman. Ces trois artistes contemporains se distinguent de leurs confrères par leurs approches nouvelles de la peinture, en abandonnant le figuratif (qui représente quelque chose issu de la réalité, comme un paysage ou un portrait, et donc reconnaissable) au profit de l’abstraction (donc des formes et des couleurs ne reproduisant pas le réel). Passionné par ses découvertes, il décide de se consacrer uniquement à la peinture.

La matérialité et ses limites au cœur de son œuvre

Ryman a une approche particulière de la peinture : ce qui l’intéresse avant tout, c’est d’interroger le spectateur sur ce qui compose matériellement un tableau. Qu’est-ce qui fait d’un tableau, un tableau ? Est-ce que c’est la peinture ? Comment marche-t-elle ? Le cadre ? Ou bien le fait qu’il soit accroché à un mur, mais de quelles manières ? Si elle est accrochée au mur avec du scotch, elle reste une œuvre ? Où se situe la limite ?

Réveler par le blanc

L’artiste questionne les fondements de la peinture en jouant avec la couleur et le blanc et ses nuances. Si ses œuvres te paraissent toutes blanches, elles ne le sont pas réellement : tu peux voir que nombreux de ses tableaux sont faits de petits traits de couleurs, eux-mêmes recouverts de peinture blanche. Ce jeu de superpositions et de contrastes lui permet de « révéler » la profondeur et les variations créées par les couleurs (ou l’absence de couleur).

La surface

Il a réalisé des séries de tableaux pour étudier la notion de rythme et de nuance. Il y a utilisé plusieurs types de traits et d’épaisseurs de peinture, sur des supports différents et avec des matières différentes pour jouer avec les variations de rendus. Grâce à ces séries, il nous offre une vue d’ensemble pour étudier toutes les possibilités qu’offrent les techniques de la peinture, ce qui est rendu possible grâce à la neutralité du blanc et du format carré.

Une impression de lumière

La lumière a une place importante dans sa façon de peindre. Il aime créer l’impression que la lumière sort de ses tableaux. C’est grâce à l’utilisation de toutes ces nuances de blanc, que Ryman fabrique des effets de lumières qui font vibrer ses œuvres. Il aimait que ses œuvres soient éclairées de manière douce en englobant la pièce pour intégrer ses tableaux dans son environnement et donner une sensation de calme et d’unité.

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