Ce grand tableau de Claude Monet fait partie d’un ensemble de quatre peintures, commandé par un collectionneur appelé Ernest Hoschedé.
174.5 x 172.5
1876
Huile sur toile
Château de Rottembourg, à Montgeron
Musée d’Orsay, Niveau supérieur, Salle 30
Ce grand tableau de Claude Monet fait partie d’un ensemble de quatre peintures, commandé par un collectionneur appelé Ernest Hoschedé.
Hoschedé est considéré comme l’un des premiers amateurs de ce que l'on appellera l’impressionnismeimpressionnismeL’impressionnisme est un mouvement artistique qui apparaît à partir de 1850. Les artistes cherchent à peindre un moment éphémère comme la lumière, le vent, l’eau et les mouvements. Ils peignent par petites touches de couleurs. Parmi eux, tu retrouveras Auguste Renoir, Claude Monet, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot ou Edgar Degas. . Dès 1873, il collectionne des artistes liés Négociant de à ce mouvement parmi lesquels Claude Monet. Hoschedé fut d’ailleurs le premier propriétaire du tableau Impression, soleil levant de Monet. Négociant de tissus, Hoschedé est propriétaire du château de Montgeron dont il voulait faire la vitrine de sa réussite.
Tu peux distinguer sur le tableau ce château qui était entouré d'un grand parc. A coté se trouvait une ferme dont se sont peut-être échappés les dindons. Montgeron n’est pas loin de Paris en train. Ernest y fait venir ses amis quand il vient dans sa résidence secondaire.
Si tu observes la peinture tu peux remarquer plusieurs détails étonnants.
Tout d’abord, le cadrage de cette scène présente une ligne d’horizon placée très haut, alors qu’elle est traditionnellement plus bas. Monet insère dans la composition des éléments picturaux inspiré de l’art japonais. Cela te surprend ?
A la fin du 19e siècle, les artistes occidentaux tels que Edouard Manet, Claude Monet, Edgar Degas, Paul Gauguin et Vincent Van Gogh découvrent l’art japonais à travers les estampes de Hokusai et Hiroshige.
Claude Monet, se prend de passion pour cet art résolument moderne. Les estampes japonaises présentent des scènes dotées de lignes et de compositions toute à fait nouvelles. On parle alors de « japonisme » pour définir l’engouement français pour ce genre de représentation entre les années 1860 et 1890.
Ici, le déplacement de la ligne d'horizon donne une importance assez rigolote à la farandole des volailles qui conduit notre regard jusqu’au château.