Maurice Utrillo

Date et lieu de naissance


Paris

Date et lieu de décès


Dax

Domaine(s)

Peinture

Nationalité

Française

Maurice à Montmartre : une jeunesse difficile

Maurice naît à Montmartre. Sa mère, Suzanne Valadon, est modèle pour de célèbres artistes peintres comme Henri de Toulouse-Lautrec, Auguste Renoir ou encore Vincent Van Gogh.

Maurice est élevé par sa grand-mère à l’écart de Paris. Mais il sombre rapidement dans l’alcoolisme et fait alors de nombreux séjours à l’hôpital.

Perturbé et déconcentré, il n’arrive pas à poursuivre ses études de manière cohérente. Sa mère, habituée au milieu artistique et à ses dérives, l’encourage à peindre et à se consacrer à son talent. Elle est sa première conseillère. C’est notamment elle qui l’aide dans le choix de ses couleurs lorsqu’il débute en peinture.

La Butte Pinson, 1905-1908 Maurice Utrillo Paris, musée de l'Orangerie © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Franck Raux © ADAGP, Paris 2015
Eglise de Clignancourt, 1913-1915 Maurice Utrillo Paris, musée de l'Orangerie © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski © ADAGP, Paris 2015

Sa mère occupe une place importante dans sa vie : il peint pour elle et il écoute ses avis et conseils. En peignant L’Eglise de Clignancourt, Utrillo écrit « Elle n’est pas bien belle cette église, et pas bien vieille ; et elle se trouve placée comme ça, toute seule ; mais je l’aime bien quand même et je l’ai peinte pour maman qui la garde. »

Son art est ce qui lui permet de s’évader de son quotidien. Il expose sa première œuvre au grand Salon d’Automne de 1909, mais c’est à partir de 1910 qu’il vit vraiment de ses peintures : il les vend facilement car beaucoup admirent son art. Si bien que ses centaines de toiles sont parfois copiées par différents artistes de son temps ! Peintre à succès, il rencontre le marchand Paul Guillaume, dont la collection est exposée au musée de l’Orangerie, et qui organise une exposition avec trente-cinq de ses œuvres.

Maurice Utrillo…le nom sur toutes les lèvres

Durant les Années Folles, Paris est la véritable capitale de la fête. Ce sont les années 1920 et Maurice Utrillo est alors très célèbre. En 1929, le gouvernement lui donne même une médaille très importante : c’est la Légion d’honneur, une récompense qu’il reçoit pour la célébrité de ses tableaux. Il joue, il s’amuse, il boit tout autant qu’il peint, ce qui a de nombreux effets néfastes sur sa santé déjà mauvaise. Face au besoin de fuir la vie parisienne pour quelques mois par an, il se réfugie souvent dans le château de Saint-Bernard qu’il possède. Et il s’y repose chaque année pendant vingt ans.

Maurice et Lucie : l’amour de la peinture

En 1935, Maurice a 51 ans. Il choisit d’épouser son amoureuse Lucie Valore qui est aussi une artiste-peintre. Ils s’installent tous deux à Angoulême où ils s’adonnent ensemble à leur passion commune : la peinture.

Période blanche, période colorée

Dans sa jeunesse, Maurice peint de multiples fois Paris, ses rues et surtout Montmartre. Dès 1910, ses peintures deviennent plus recherchées, plus compliquées : il se soucie du détail et des précisions.

Notre-Dame, 1909 Maurice Utrillo Paris, musée de l'Orangerie © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Franck Raux © ADAGP, Paris 2015

Une fois à Angoulême avec Lucie, son pinceau peint principalement des paysages, des maisons ou des villages. Maurice peint de manière différente selon son âge : au début, il a une « période blanche » durant laquelle il ne peint quasiment qu’avec du blanc et des couleurs vraiment très claires. Il a par la suite une « période colorée » faite de couleurs vives et très gaies qu’il étale sur ses toiles.

Saint-Pierre de Montmartre, 1914 Maurice Utrillo Paris, musée de l'Orangerie © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Hervé Lewandowski © ADAGP, Paris 2015

Le savais-tu ?
Durant sa période blanche, Maurice Utrillo peint en utilisant notamment du plâtre, de la mousse et du sable mélangés à ses couleurs.

Le style de Maurice est très apprécié et beaucoup de personnes achètent ses tableaux. Mais les peintures de Lucie le sont un peu moins.

L’imprimeur Fernand Mourlot, qui les connaît bien, dit notamment à ce sujet : « Sa peinture était impossible, mais si vous désiriez acheter un Utrillo, il fallait que vous achetiez aussi un Lucie Valore » !

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