Le prince impérial et son chien Néro Jean-Baptiste Carpeaux

Dimensions

140.2 x 65.4

175cm115cm
Aperçu visuel de la silhouette d'un adulte de 175 cm et d'un enfant de 115 cm par rapport à l'œuvre

Quand est-ce que cela a été créé ?

1865

Matériau

Marbre

Localisation de l’œuvre

Musée d’Orsay

« Lundi matin, l’empereur, sa femme et le p’tit prince… »

 

Connais-tu cette comptine inspirée de Napoléon III, de sa femme Eugénie et de leur fils Louis-Napoléon ? Napoléon III est Empereur des Français de 1852 à 1870 : c’est la période du Second Empire. En 1864, il commande cette statue qui représente son fils unique. Le prince porte les vêtements d’un enfant de la bonne société : veste et culotte courte bouffante. Étonnant pour l’héritier impérial ! Le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux met ainsi en lumière la place nouvelle de l’enfant au sein de la famille. La façon dont il représente le prince lui permet toutefois de rappeler son statut : son regard est droit et serein ; son attitude décontractée, mais élégante.

Néro, le chien favori de l’empereur, lui tient compagnie. Vois-tu l’inscription « Aux Tuileries » sur son collier ? Le palais des Tuileries est la résidence impériale. À la fin du règne de Napoléon III, il forme un seul et même ensemble avec le palais du Louvre, mais il est détruit lors d’un incendie pendant la Commune de Paris (1871).

 

Une statue qui a la cote !

Carpeaux termine ses études en Italie. À son retour en France, il est introduit à la cour impériale et commence à recevoir des commandes. C’est ainsi que, quelques années plus tard, il réalise cette statue du jeune prince, auquel il donne des cours de dessin. Elle a une importance particulière pour lui : le paiement de cette commande lui a permis de se marier !

Plusieurs œuvres de Carpeaux ont fait scandale. Ce n’est pas le cas du portrait du prince, qui plaît au public et rencontre un grand succès. La sculpture est reproduite, sous des formats différents, en bronze, en plâtre, en terre cuite et même en biscuit ! Elle voyage aussi beaucoup. Elle suit la famille impériale dans son exil en Suisse puis en Angleterre. À 23 ans, le prince meurt au combat en Afrique face aux guerriers zoulous. Le marbre vient alors décorer sa chapelle funéraire. Après la mort de l’impératrice, il est vendu puis donné au musée du Louvre avec d’autres œuvres de l’artiste.

 

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