Léopold Chauveau, Le Chien qui porte à son coul le dîner de son maître Léopold Chauveau

Dimensions

18.5 x 26.2

175cm115cm
Aperçu visuel de la silhouette d'un adulte de 175 cm et d'un enfant de 115 cm par rapport à l'œuvre

Quand est-ce que cela a été créé ?

1921

Localisation de l’œuvre

Musée d’Orsay

Léopold Chauveau est un artiste proche du mouvement surréaliste, né en 1870 à Lyon. Ayant souffert d’une enfance très stricte, il a décidé de recréer dans ses œuvres un univers fantastique plein de poésie, de tendresse, dont l’étonnante modernité continue de nous séduire aujourd’hui.

Des fables de la Fontaine...

L’artiste était très attaché aux classiques de la littérature et appréciait tout particulièrement les œuvres de La Fontaine. Ces classiques ont égayé son enfance et ont inspiré son travail de dessinateur. En 1921, l’artiste illustre 76 de ces fables, aujourd’hui conservées au musée d’Orsay.

Il tente de créer un nouveau « vrai pays des Fables », rustique et simple En illustrant ce grand classique, il choisit de simplifier le dessin, dans un petit format plus percutant. Il actualise et modernise les fables avec ces animaux qui parlent et vivent comme les humains tout en gardant leurs caractéristiques animales.

La fable ici représentée, et intitulée Le Chien qui porte à son cou le dîner de son maître, raconte l’histoire d’un chien, qui porte à son cou une gamelle contenant le repas de son maître. Au cours du chemin, il rencontre d’autres chiens affamés qui l’attaquent. Très vite le héros de l’histoire prend conscience qu’il ne pourra pas gagner contre eux. Avant de se faire voler le contenu de la gamelle, il décide de se servir en premier. Ainsi tous les chiens mangent le repas. La morale est « Peu de gens gardent un trésor ; Avec des soins assez fidèles ».

Aux vitraux et dessins japonais.

Chauveau s’inspire de l’art médiéval, et tout particulièrement des vitraux et de leurs compositions épurées. Tu peux retrouver dans cette aquarelle le trait noir que l’on appelle « cerne » des objets et figures, des aplats de couleurs éclatantes, une simplification des formes et de la composition qui évoque les vitraux des églises de son enfance.

Cette influence de l’art religieux est à cette époque partagée par le groupe des Nabis, qui avec Paul Sérusier Maurice Denis et Pierre Bonard, participent au retour à l’imaginaire dans l’art. Nabi veut dire prophète, c’est celui qui annonce le futur. 

Chauveau rencontre Pierre Bonnard, très influencé par les estampes japonaises et regarde à son tour les œuvres japonaises. Tu peux retrouver également dans la composition de cette illustration, une influence des mangas du peintre japonais Hokusai avec ces jeux de perspectives qui dynamise la scène 

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