Marie Laurencin

Date et lieu de naissance


Paris

Date et lieu de décès


Paris

Domaine(s)

Peinture, Arts graphiques

Nationalité

Française, Allemande

Ami de

Henri Matisse, Pablo Picasso, André Derain

Les Biches, 1923 Marie Laurencin © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Herve Lewandowski © ADAGP, Paris 2015

Marie grandit à Paris et passe son baccalauréat en 1901 avant d’apprendre la peinture sur porcelaine et le dessin. Elle découvre la gravure et devient auto-portraitiste : c’est-à-dire qu’elle se peint elle-même. Très vite, elle développe son propre style et s'intéresse aux nouvelles idées artistiques, pour représenter les formes et les couleurs. Sa première exposition est organisée en 1907.

L'avant-garde parisienne

Marie est amie avec de nombreux artistes comme Pablo Picasso, Le Douanier Rousseau, Henri Matisse ou Georges Braque. Ensemble, ils représentent l’avant-garde parisienne. Ce sont des artistes modernes qui cherchent de nouvelles façon de créer. Ils ne peignent plus la réalité, ils peignent ce qu’ils voient, eux.

En 1907, Marie tombe amoureuse de son ami le poète Guillaume Apollinaire qui lui dédie certains de ses poèmes. Mais la mère de Marie et celle de Guillaume désapprouvent leur relation et empêchent qu’ils se marient. 

"Le peu que j'ai appris m'a été enseigné par ceux que j'appelle les grands peintres, Matisse, Derain, Picasso, Braque."  - Marie Laurencin

Sa palette vire au gris, au bleu tendre, au rose poudré ou au vert turquoise. Les robes des femmes ont des plis comme des éventails, les visages sont très blancs et ont l’air plutôt tristes. Il faut dire que les regards sont absents, lointains et un peu vides, comme si les personnages pensaient à autre chose et n’étaient pas vraiment là.

« Tristouse Ballerinette » en exil

En 1914 débute la Première Guerre Mondiale. «Tristouse Ballerinette», c’est ainsi que son ami Guillaume Apollinaire l’appelle car Marie est triste d’être en exil, loin de Paris et de ses amis. Néanmoins, elle continue à se consacrer à son art depuis l’Espagne.

Portrait de Guillaume Apollinaire, 1908-1909 Marie Laurencin Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2019

De son côté, c’est depuis la France en guerre qu’Apollinaire lui demande d’illustrer certains de ses poèmes. Depuis Barcelone, elle écrit aussi des poèmes et en publie certains. Son atelier de peintre est installé à Madrid mais elle peint peu : elle préfère étudier les techniques des grands peintres espagnols.

Marie aime le théâtre et l’opéra. Pendant la Première Guerre mondiale, elle organise une semaine entière de spectacles et utilise l’argent pour aider les soldats blessés et leurs veuves. Dans les années 1920, elle crée des costumes et des décors pour des ballets modernes qui remportent beaucoup de succès.

Le "bon ton" de Marie

Une fois la guerre terminée, Marie rentre à Paris. Elle peint les personnalités de la ville, comme la modiste Coco Chanel ou l’épouse du marchand Paul Guillaume, dont une partie de la collection est exposée au musée de l’Orangerie.

Paris s’amuse et Marie avec : ce sont les Années Folles. Nous sommes alors en 1920.

Portrait de Mademoiselle Chanel, 1923 Marie Laurencin © RMN-Grand Palais (musée de l'Orangerie) / Herve Lewandowski © ADAGP, Paris 2015

Elle représente un monde parfois féérique peuplé de fleurs, de personnages très pâles et d’instruments de musique. Ses tons sont très doux, très délicats et ses modèles gracieux. Elle aime aussi peindre ses modèles avec des perles, des plumes et des symboles de la Nature. Son style est harmonieux, tout en nuances de roses et gris suaves et mélancoliques.

On racontera des choses sur elle

Mais on ne saura dire

Comme elle aimait le calme

La vie simple

Le Carnet des Nuits, Marie Laurencin, 1942

 

En 1935 elle reçoit la Légion d'honneurLégion d'honneurLa Légion d’honneur est la plus haute distinction française donnée par le président pour récompenser des citoyens dans leur domaine d’activité. Cela peut être la peinture, la sculpture, l’écriture et plein d’autres choses encore. C’est une médaille qui est symbolique, c’est-à-dire qu’elle ne donne rien (ni argent, ni avantage). C’est ce qu’on appelle une distinction honorifique. pour célébrer son art. Marie reste à Paris jusqu’à la fin de sa vie et y meurt à 72 ans.

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