Une enfance européenne marquée par le voyage
John Singer Sargent naît à Florence, en Italie, le 12 janvier 1856, de parents américains installés en Europe depuis 1854. Son père est chirurgien. Dans son enfance, marquée par la perte de deux de ses frères et sœurs, il voyage beaucoup à travers le continent. Ces séjours sont l’occasion pour lui de découvrir les grands musées européens, de copier des œuvres célèbres et de peindre des paysages. À 18 ans, il s’installe à Paris pour étudier la peinture auprès de Carolus-Duran, et entre la même année à l’École des Beaux-Arts. Il y rencontre de jeunes artistes avec lesquels il se lie d’amitié.
Sargent impressionne Paris par ses portraits
À Paris, Sargent réalise des portraits remarquables de personnalités influentes. Il est l’ami de nombreux artistes et écrivains très célèbres comme Claude Monet, Vernon Lee ou Henry James. En 1884, son tableau Madame X provoque un scandale en raison de son audace. Il remporte des prix au Salon et est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1889. Avec son ami Monet, il organise avec succès une campagne de dons pour que l’État français puisse acheter l’Olympia de Manet. Aujourd’hui, ce chef-d’œuvre se trouve au musée d’Orsay.
Sargent, un artiste couronné de succès
Suite au scandale créé par le tableau Madame X, Sargent s’établit à Londres et devient membre de la Royal Academy. Il réalise des portraits, souvent sur commande, de la haute société. Il peint ainsi douze portraits des membres de la famille Wertheimer, à la demande d’Asher Wertheimer, un marchand d’art influent à Londres. Cette série est sa plus large commande. Il réalise également des peintures murales comme celle de la Bibliothèque de Boston. Toute sa vie, Sargent voyage beaucoup : en Egypte, en Grèce, en Turquie, au Maroc, en Espagne (entre autres !) … Ces escapades sont notamment l’occasion de peindre des paysages, un genre qu’il affectionne particulièrement.
Sargent gagne de son vivant une grande reconnaissance, et reçoit de nombreuses commandes jusqu’à la fin de sa vie. Il refuse même de diriger la Royal Academy. Il meurt à Londres à l’âge de 69 ans en 1925. Rapidement, des expositions en son hommage lui sont consacrés à Boston, New York et à Londres.